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A bout de forces
A bout de forces
A bout de forces, vidée lentement de sa sève
Ébranlée par les bourrasques de novembre
Danse lugubre d'une agonie longève
Privant les branches de leurs membres
Parfois en chute douce, rousse valseuse
Déposée comme une belle en dentelle
Portée parle vent, légère et gracieuse
Mourante, pour une saison nouvelle
L'automne s'installe sur la nature somnolente
Les arbres ne sont plus que spectres filiformes
Les buissons dévoilent leurs entrailles accueillantes
L'écureuil s'endort dans un trou du vieil orme
Bientôt la pluie balayée par le vent mauvais
Transformera la forêt en troncs nus et triste
Sol recouvert d'un tapis mordoré très épais
Sous mes pas, crisse ce paysage philoneiste.
Marie.C